Idées reçues en matière de cryodessiccation :
FLACONS EN VERRE


« Peu importe le type de flacon en verre que je choisis pour mon travail de développement de cryodessiccation, ils sont tous adaptés pour contenir des produits pharmaceutiques et, donc, n’importe lequel devrait faire l’affaire. »

Souvent, au début d’un projet, les gens vont regarder dans leurs magasins pour voir s’ils disposent d’un conteneur de taille et de capacité à peu près correctes pour le projet en cours, et ils commencent avec ceux qu’ils y ont trouvés.

Ce n’est pas toujours une bonne idée…

Il est conseillé de consulter un fournisseur d’emballages ayant l’expérience appropriée pour vous confirmer qu’un article convient bien à une application de cryodessiccation. Le type de verre (s’il s’agit de produit injectable, il faut du verre de type I par exemple), la méthode de fabrication, la disponibilité future, etc. contribuent tous à déterminer si l’article conviendra ou non.

Les flacons en verre pharmaceutique sont disponibles en verre moulé ou verre étiré. En règle générale, des flacons en verre plus petits sont plus économiques lorsqu’ils sont en verre étiré et les flacons à grande capacité sont plus économiques en verre moulé, en raison de l’efficacité de leur procédé de production respectif.


Flacons en verre moulé de 30 ml et flacons en verre tubulaire de 30 mlLes flacons en verre étiré sont convertis à partir de canne de verre dont l’épaisseur de paroi est contrôlée et la forme de la base peut être optimisée au cours du processus de conversion en conteneur.

Les flacons en verre moulé sont fabriqués en versant du verre liquide dans un moule qui dicte la forme externe du conteneur, et l’épaisseur de paroi et de basene sont pas facilement contrôlées. Si vous observez un flacon en verre moulé et un flacon en verre étiré côte à côte, les côtés du conteneur en verre moulé auront un aspect « marbré » avec une épaisseur de paroi variable. Ce ne sera pas le cas du conteneur en verre étiré. Par conséquent, le conteneur en verre étiré sera également plus léger.

Lors de la cryodessiccation, vous souhaitez idéalement que la base du flacon soit aussi plate et aussi fine que possible. Cela permettra d’assurer un transfert thermique optimal et uniforme à partir de l’étagère du lyophilisateur. Tous ces attributs des flacons en verre étiré qui sont disponibles dans des tailles allant de 2 ml à 100 ml.

Les flacons en verre moulé sont souvent dotés de nervures autour du bord de la base et d’un fond plus concave, ce qui signifie que la base du flacon n’est pas aussi près de l’étagère du lyophilisateur et que le produit au centre du flacon refroidit donc plus lentement que sur les côtés. De plus, la base des flacons en verre moulé peut être très épaisse et aussi de forme irrégulière, ce qui signifie une variation de la quantité de liquide qui est près de l’étagère du lyophilisateur, et un transfert thermique moins efficace. Si le transfert thermique prend plus longtemps, cela peut entraîner un cycle de cryodessiccation plus long.

Cycle de cryodessiccation = plus de temps et un coût plus élevé


« N’importe quel flacon fera l’affaire » – Partie 2

Si vous travaillez sur un produit à injecter, ou pour une application de diagnostic, il convient généralement d’exécuter votre développement dans un conteneur qui est adapté au produit et qui peut également être utilisé pour un déploiement commercial.

Nous avons vu des gens exécuter leur développement dans un conteneur qui n’était pas adapté à une application pharmaceutique. Ils dépensent beaucoup de temps et d’argent à essayer de stabiliser le produit et à le rendre compatible avec le matériau. Quelques années plus tard, ils sont prêts à commercialiser le produit, seulement pour découvrir qu’il leur faut transférer le produit dans un autre flacon en verre ou en polymère afin de se conformer à la Pharmacopée en vigueur. Ils doivent ensuite répéter les opérations de stabilisation et de validation pour prouver que le produit est compatible avec un conteneur et un système de fermeture différents.

La revalidation prend du temps et coûte de l’argent, et pourrait permettre à un concurrent de vous devancer sur le marché

Dans le cas de certains plastiques courants, ils peuvent s’avérer perméables à l’oxygène et à la vapeur d’eau, alors que le verre ne l’est pas. Des problèmes de lixiviabilité et d’extractibilité peuvent également survenir de temps en temps. Cela est un moindre problème avec certains polymères high-tech modernes - les flacons CZ de West par exemple.


« Le remplissage de liquide, soit avant la lyophilisation, soit après la reconstitution, est très bas (disons 1 ml ou moins), et il me faut donc utiliser un flacon vraiment petit »

Pas nécessairement. En fait, une attention toute particulière doit y être portée.

De très petits flacons existent (pour le marché de la chromatographie par exemple), mais le seul fait que vous puissiez les acheter ne signifie pas que c’est une bonne idée de les utiliser pour votre application.

Simplement parce que vous pouvez acheter de très petits flacons, cela ne veut pas dire que vous devez le faire...

Tout d’abord, la production d’un flacon implique de la chaleur. Pour que le verre atteigne une température à laquelle il peut être façonné en un flacon, la chaleur nécessaire est très élevée. Si le procédé n’est pas contrôlé avec précision, cela peut avoir un effet néfaste sur la surface du verre. Avec de très petits flacons (en dessous d’un remplissage nominal de 2 ml), il y a moins de surface pour la dissipation de la chaleur et la qualité de la surface interne du flacon peut être dégradée. Dans certains cas, on a pu observer que de très petits flacons en verre de Type I, lorsqu’ils sont soumis à des tests de qualité de surface (tests de résistance hydrolytique), ils ne sont en fait plus conformes à la classification de type I.

Il vaut également la peine de penser à l’avenir - et de penser un peu latéralement. Au cours du déploiement du projet :

Qui disposera d’une machine de remplissage qui remplira d’aussi petits flacons, sans remplacement potentiellement onéreux de pièces spéciales ?

Quid de l’étiquetage des flacons ? Existe-t-il une machine d’étiquetage qui peut poser des étiquettes sur quelque chose d’aussi petit, et serez-vous en mesure de placer suffisamment d’informations sur l’étiquette de manière lisible pour répondre aux besoins du client ?

À quel point sera-t-il facile d’utiliser les flacons, et de peut-être prélever le produit à l’aide d’une seringue et d’une aiguille sans risque de piqûre d’aiguille accidentelle ?

Un flacon en verre de type I standard ISO d’une capacité nominale de 2 ml serait généralement recommandé comme le point de départ le plus petit. La qualité de la surface serait censée être conforme à la norme pertinente avec laquelle les sociétés de remplissage sont familiarisées, tout comme les systèmes de fermeture sur les chaînes de remplissage. Les étiquettes et les machines d’étiquetage travaillent couramment avec cette taille de flacon, et les volumes de remplissage/volumes de reconstitution de 200 microlitres sont souvent conditionnés dans de tels flacons sans aucun problème. À noter qu’avec des volumes de remplissage inférieurs, il se peut que vous ne puissiez pas réaliser un lyophilisat, mais plutôt une « auréole » de poudre sèche au fond du flacon.

Si vous avez un doute quant au prélèvement total du produit à partir du flacon, il se peut que la valeur du produit soit élevée et vous ne souhaitez pas verser un excès de produit dans le flacon pour prendre en compte le produit résiduel qui adhère généralement à la surface du verre. Il vous faudra alors considérer un flacon qui est doté d’un revêtement interne hydrophobe spécial, comme le flacon SCHOTT TopLyo® qui a été spécialement conçu pour la lyophilisation.

Adelphi offre un service de consultation gratuit.

Contactez notre équipe sympathique et expérimentée pour discuter plus en détail de votre projet :

Contactez-nous